Vieux frère, vieux frère, ne me quitte pas
Il faut oublier, tu sais tout peut s’oublier
C’est pas compliqué, même pour toi
Parce qu’au final, la vie c’est quoi ?
La vie c’est des malentendus et du temps perdu
Alors laisse tomber et oublie le temps qui s’enfuit déjà
Comme cette fille que t’avais croisé sous la pluie en revenant de chez Chloé, complètement bourré
Mais vieux frère s’il te plait, n’essaye pas d’comprendre,
Ne cherche pas à savoir comment oublier toutes les heures qui passent et qui tuent si souvent
A coup d’pourquoi le cœur du bonheur

Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas

Vieux frère, vieux frère, rien n’est impossible
T’es beau, t’es grand, relève la tête
Il est finit le temps où tu disais que pour elle tu serais capable de traverser la terre,
Juste pour lui ramener des perles de pluie qui viennent de pays où il n’pleut même pas
Mais c’est des conneries tout ça, ça veut rien dire, tu savais pas c’que tu disais
T’aurais dû t’entendre, franchement j’me marre encore, quand après 4 pintes de bières
Tu m’expliquais que tu voulais creuser la terre jusqu’après ta mort
Et que t’irais couvrir son corps avec de l’or, de la lumière
Ou en pleine épiphanie, une couronne à la main tu hurlais à poil dehors que tu ferais un domaine
Où l’amour serait roi, il ferait la loi et elle serait ta reine
J’peux pas vivre sans toi vieux frère,
Y’a que toi qui comprends mes délires et les mots insensés que je peux inventer,
Si tu veux j’te raconterai une de ces histoires qui font rêver les pucelles dans leur lit le soir avant de s’endormir, comme celle de ces amants dont le cœur plein de cicatrice a fini par guérir
Un roman à l’eau de rose genre Marc Levy qui leur fait écarter les cuisses
Mais t’es beau, t’es grand, redresse-toi
Parce que je suis sûr qu’elle est dehors, quelque part à t’attendre ta reine et qu’elle pourrait bien crever de ne jamais te rencontrer.
Tu la connais pas mais tu n’peux pas lui faire ça, t’es trop bien pour ça, alors reprend toi, relève la tête

Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas

Et vieux frère j’t’ai pas raconté celle du vieux volcan endormi qui se réveille soudain pour faire rejaillir le feu comme au premier jour, et ces terres saccagées, piétinées, brulées, qu’on croyait perdues jusqu’à ce qu’un brin de blé fasse son grand retour
Je t’emmènerai vers la pointe du Finistère, revoir la mer et son écume,
Reboire quelques bières, sauter sur les pierres, marcher dans la brume
Et à la fin du jour, je te montrerai le ciel, quand le rouge et le noir redessinent l’amour

Vieux frère, qu’est-ce qu’on fait dit moi, je ferme ma gueule, c’est ça ?
Je te regarde pleurer, je t’écoute parler à me dire que tu veux te foutre en l’air
Mais qu’est-ce que tu vas faire ? Retourner la guetter dans ces soirées de merde jusqu’à sentir ton cœur t’exploser en pleine gueule quand tu la verras danser, sourire, chanter et puis rire avec ce type qu’est tout le contraire de toi

Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas


Alors compte pas sur moi, je te lâcherai pas tu vois, j’te l’ai promis un soir d’été
On s’était dit avec les autres vieux frères que si l’un de nous perdait la lumière, marchait dans un ces endroits sombres, on serait là en nombre, qu’on n’ferait plus qu’un, jusqu’à en devenir l’ombre de sa main, l’ombre de son chien
Et même si c’est plus très clair, qu’on était tous bien défoncé, j’ai qu’une parole tu sais vieux frère et je compte bien la respecter
T’es beau, t’es grand, redresse-toi, relève la tête

Mais ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas